Un article a été publié dans Expresso avec la collaboration de Filomena Salgado Oliveira, associée gérante de FSO Consultores, qui traite de la retraite à temps partiel comme une solution avantageuse pour les travailleurs et l’État.
Selon l’experte Filomena Salgado Oliveira, la structure actuelle des pensions au Portugal comporte de mauvaises incitations, poussant les gens au chômage dans le seul but d’accéder à la retraite. La proposition de pension à temps partiel vise à corriger ces distorsions, en permettant aux travailleurs de réduire leur charge de travail sans quitter complètement le marché du travail, en évitant la sortie abrupte qui peut entraîner des problèmes de santé mentale et des coûts supplémentaires pour le service national de santé.
Dans le modèle proposé, le travailleur continuerait à travailler à temps partiel et recevrait 50 % de son salaire et 50 % de sa pension, ce qui éviterait le versement de « fausses » allocations de chômage, au bénéfice des finances publiques. Ce modèle ne serait pas obligatoire et offrirait la possibilité d’une transition plus douce vers la retraite, avec l’avantage d’une pension finale plus élevée que celle perçue après l’allocation de chômage. La proposition présente également des avantages pour les entreprises, qui pourraient embaucher des jeunes et promouvoir un transfert de connaissances plus structuré, améliorant ainsi la productivité et l’employabilité.
Filomena Salgado Oliveira critique l’absence de progrès dans la mise en œuvre de cette réforme, pourtant promise depuis des années, et souligne la nécessité d’apporter des modifications législatives au code du travail pour la rendre viable. Bien que d’autres pays n’aient pas adopté de systèmes comparables, la retraite à temps partiel pourrait être très bénéfique au Portugal, compte tenu du système de retraite actuel et des difficultés rencontrées avec la retraite anticipée.